Mont-Gabriel, QC · 4–6 novembre 2011

Si vous n'obtenez pas de financement

  1. Surtout, ne vous découragez pas

    Vous n'êtes pas le seul. Même de grands chercheurs ont vu certaines de leurs demandes de subvention rejetées. Aux IRSC, environ 50 % des candidats finissent par obtenir du financement à leur troisième demande de subvention. Si vous n'en avez toujours pas obtenu après une troisième demande, il est alors probable que votre proposition comporte des lacunes importantes ou qu'elle ne soit tout simplement pas assez intéressante comparativement aux autres subventions. Après le premier refus, n'attendez pas : consultez un mentor sympathique et chevronné.

  2. Recherche très risquée et très fructueuse

    Si votre demande de subvention est bien rédigée et bien étayée sur le plan scientifique, et que vous n'avez pas obtenu de financement, il se peut que vous soyez en fait avant-gardiste et que le comité « ne comprenne pas » ou, ce qui est plus courant, qu'il juge défavorable le ratio risques-avantages des travaux proposés, particulièrement lorsqu'il compare votre demande à d'autres qui sont excellentes, moins risquées et qui produisent des retombées importantes. Dans ce dernier cas, essayez de persuader le directeur de votre département de vous accorder du financement de démarrage et envisagez aussi de poser votre candidature à l'appel de demande de l'Institut de génétique intitulé « Nouvelles découvertes : Subventions à risque élevé ».

    [Note to Patricia and Étienne: This program does not appear to be offered any more. The link in the document is broken, and a search on the CIHR site doesn't turn anything up more recent than 2005]

  3. À l'écoute de vos examinateurs

    Essayez d'écouter ce que disent les examinateurs. Les commentaires négatifs précis que l'on retrouve dans des examens individuels peuvent sembler avoir plus de poids que celui que le groupe au complet a accordé au point en question, ce qui est trompeur. D'un autre côté, ne vous fondez pas sur les louanges contenues dans le rapport de l'examinateur externe pour rejeter mentalement les préoccupations du groupe au complet qui se retrouvent dans le rapport de l'agent scientifique.

  4. Établissez une bonne réputation auprès d'un groupe d'examen de pairs

    En général, tenez-vous-en au même groupe, au moins la première fois que vous présentez de nouveau votre demande, même si vous craignez qu'il n'ait pas compris la première fois. Assurez-vous que c'est le groupe qui n'a pas compris et non simplement que vous n'avez pas apprécié ses commentaires. Communiquez avec le gestionnaire de subventions ou le directeur scientifique de l'organisation afin de confirmer vos impressions par rapport aux évaluations et assurez-vous qu'il s'agit du bon comité de subventions. Aux IRSC, vous devez communiquer avec le directeur adjoint du comité de subventions auquel vous avez présenté votre demande.

  5. Réponse aux pages des évaluateurs

    Faites preuve d'une courtoisie inébranlable et d'une brièveté appropriée. Il ne faut jamais laisser entendre que l'examinateur était stupide ou incompétent, même si c'est le cas. Il suffit d'aborder les critiques les plus importantes de façon factuelle et professionnelle. Cette façon de procéder impressionne toujours un groupe d'examinateurs et vous en tirerez ainsi un avantage.

    Devenir membre d'un comite d'examen

    Dès que vous en avez le temps, après avoir obtenu du financement, il est utile de siéger à un groupe d'évaluation de subventions, même un groupe interne. Cette participation réduira ainsi votre paranoïa au sujet du processus et vous amènera à réaliser que les évaluateurs font inévitablement tout leur possible pour être justes et sages. L'expérience acquise en siégeant à un groupe d'évaluateurs vous aidera aussi à renforcer vos pratiques exemplaires et à corriger vos lacunes dans votre propre façon de rédiger une demande de subvention.

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