Mont-Gabriel, QC · 4–6 novembre 2011

Les cinq principales choses à faire pour rédiger d'excellentes communications

  1. Tenir compte des conseils pour rédiger une bonne demande de subventions

    Encore une fois, utiliser les conseils concernant la rédaction d'une bonne demande tels que décrits à la Section 5 des huit principales choses à faire pour rédiger d'excellentes demandes de subvention.

  2. S'inspirer de textes excellents

    Avant de rédiger une communication, il faut en lire deux ou trois qui sont vraiment bien écrits dans la revue à laquelle vous avez l'intention de soumettre votre manuscrit. Comme on l'indique ci-dessus, nos communications favorites incluent inévitablement à peu près n'importe quel texte de Tom Jessell publié dans Cell ou Neuron. Ce sont de magnifiques exemples de la façon de rédiger une communication scientifique. Il ne faut pas lire tout le document d'un seul coup. Lorsque vous commencez à rédiger la section Résultats, allez plutôt lire quelques paragraphes sur les Résultats des communications de Jessell. Si vos données ne sont pas aussi belles, ne vous inquiétez pas - là n'est pas la question! Lorsque vous commencez à rédiger la section Discussion, répétez l'exercice, et ainsi de suite.

  3. Rédiger tous les jours

    Lorsqu'ils ont une communication à rédiger, les chercheurs les plus productifs écrivent tous les jours. Cette activité fait partie intégrante de leur vie de chercheur, même si c'est pendant 30 minutes seulement par jour. Cette habitude vous aidera à réussir beaucoup mieux. Écrire tous les jours, ce n'est pas seulement beaucoup plus agréable et moins stressant (c.-à-d. « Wow - j'ai vraiment commencé! ») : le produit est aussi bien meilleur. En outre, ceux qui effectuent de la recherche biomédicale fondamentale, de la recherche clinique, de la recherche quantitative ou qualitative commenceront à rédiger des mois avant la date à laquelle ils prévoient soumettre leur manuscrit à l'examen par les pairs. Cet écart vous permet souvent de repérer, dans vos données, des problèmes ou des lacunes qu'il faut corriger.

  4. Suivre l'ordre de rédaction des divers éléments d'une communication

    Lignes directrices globales : Vous racontez une seule histoire. Tout ce que vous rédigez doit être axé sur cette question. En ce qui concerne la recherche biomédicale fondamentale, la recherche clinique et la recherche empirique, rédigez la communication dans l'ordre suivant :

    Figures, legendes des figures et tableaux

    Il faut toujours commencer par ces éléments. Bien présentées, les figures et leurs légendes illustrent le contenu du texte presque sans qu'on ait besoin du reste!

    Résultats

    Les résultats doivent présenter sous forme de texte l'information illustrée et documentée dans les figures et les tableaux, pas beaucoup plus. Le texte de la section des résultats doit être assez explicite pour être compris sans que le lecteur n'ait à consulter les chiffres et les tableaux.

    Commencez chaque paragraphe qui porte sur un nouveau résultat par les mots suivants&nbsp: « Pour déterminer... », « Pour définir. », « Pour savoir si... » et ainsi de suite. N'imaginez même pas commencer par autre chose (habituellement). Vous voudrez peut-être parfois faire précéder cette première phrase d'une introduction pour présenter la question visée par l'objectif énoncé dans votre phrase qui commence par « Pour déterminer... » (Petit rappel : utilisez rarement l'expression « Afin de... » qui finit rapidement par agacer).

    Autres infinitifs utilisés dans la section : Résultats : Identifier, définir, tester, évaluer, déterminer, chercher, découvrir, établir, trouver.

    Erreur courante : Présenter la discussion dans les Résultats. C'est rare et seulement si vous évitez d'inclure un point relativement limité dans la discussion.

    Discussion

    Dans un premier paragraphe bref, il est souvent utile de résumer vos conclusions importantes. Il faut toutefois le faire dans une forme habituellement différente de celle du Résumé de la communication. Dans le reste de la Discussion, il faut aborder chacun des résultats de deux points de vue. Tout d'abord, discutez des données mêmes - qu'est-ce qu'elles signifient, qu'est-ce qu'elles vous permettent de conclure ? Deuxièmement, discutez de chaque résultat en fonction du tableau d'ensemble du domaine, de la biologie et de la médecine.

    Introduction

    Dans les premiers paragraphes, présentez le tableau d'ensemble qui sous-tend votre communication. Dans ceux qui suivent, si vous avez l'espace nécessaire, présentez les enjeux particuliers sur lesquels porte chacun de vos résultats principaux. Il est parfois difficile de décider s'il faut ajouter des renseignements de base dans l'Introduction ou la Discussion. Dans ce dernier cas, vous voudrez souvent présenter davantage de contexte sur un enjeu que vous avez pu présenter dans l'Introduction ou les Résultats.

    Résumé

    Pour rédiger un bon résumé, il est habituellement utile d'en lire d'excellents tirés d'un numéro courant du journal auquel vous soumettez votre manuscrit. C'est toute l'orientation dont vous avez besoin. Il vous faut au moins une journée pour rédiger un bon résumé. En cette époque de PubMed®, votre résumé sera peut-être tout ce que la plupart des gens liront : consacrez-y donc au moins une journée. Relisez-le quelques jours plus tard et faites-le approuver par un collègue qui ne connaît pas à fond le travail décrit par le manuscrit.

    Méthodes

    Le moment où vous rédigez les méthodes n'a pas beaucoup d'importance. Ne pensez tout simplement pas qu'en le faisant, vous allez réaliser de grands progrès. Ce n'est pas le cas! Consultez des communications antérieures, lorsque c'est possible, pour y trouver des détails. La plupart des journaux permettent maintenant d'indiquer la plupart des détails sur les méthodes dans la section Renseignements supplémentaires d'une communication sur le Web, ou encouragent à le faire.

  5. Autres points importants

    • Il ne faut jamais au grand jamais soumettre un manuscrit mal préparé. Vous aurez perdu la bataille avant même de commencer.

    • Soumettez votre manuscrit au bon journal. Si vous avez produit une belle communication pour le JBC, ne l'envoyez pas à Nature. Il faut toutefois viser haut.

    • Si vos collègues et vous-même croyez que la communication est vraiment exceptionnelle et qu'on l'a refusée pour les mauvaises raisons, vous pouvez toujours appeler le rédacteur. Soyez très poli et respectueux, jamais agressif.

    • Si le journal en question ne veut pas réétudier votre texte, soumettez-le ensuite à un autre bon journal du même niveau, ce qui, étonnamment, porte souvent fruit.

    • Faites fonction d'examinateur pour un journal chaque fois que vous en avez la chance et faites alors de l'excellent travail. Vous commencerez à donner une impression favorable aux rédacteurs.

    • Il est vraiment irréfléchi de soumettre une communication sans demander d'abord à un collègue de la lire.

    • Il faut toujours suggérer le nom d'examinateurs respectés dans le domaine.

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